Orange is the new Green

Marius Farashi Tasooji
6 Février 2023, dernière mise à jour le 12 avril 2024
Ce rapport vise à évaluer de manière objective l'impact environnemental de Bitcoin. Alors que les médias traditionnels décrivent souvent Bitcoin comme une menace pour l'environnement, nous examinerons les faits pour mieux comprendre ses effets sur notre planète. Malgré mon soutien personnel à Bitcoin, je m'efforcerai de rester neutre en fournissant des sources pour toutes les données présentées.

Sommaire

IntroductionI . Comparer l'incomparablea. Comparaisonsb. ProjectionsII . Quelles énergies Bitcoin utilise ?a. Énergies renouvelablesb. Exploitation des surplus électriquesc. Le gaz de torcheIII . Réduisez votre empreinte carbone avec Bitcoina. Émissions de nos monnaiesb. Le One PieceIV. Impression monétaire = pollution
Conclusion
Calculs

Introduction

L'énergie est un sujet qui occupe une place très importante dans notre société depuis de nombreuses années. Au sein de la communauté crypto, l'énergie devient un non-débat alors qu'il fait beaucoup parler dans les médias traditionnels.

Quelques-uns de ces articles :‍
Ces articles nous disent que Bitcoin est nocif pour l'environnement et qu'il pourrait même tuer notre planète. Mais est-ce vrai ? Est-ce que les journalistes derrière ces articles étaient neutres et bien intentionnés ? Ou avaient-ils déjà une opinion biaisée et négative de Bitcoin et ne cherchaient qu’un moyen de ternir son image ?

C'est avec le document que vous êtes en train de lire que je vais essayer de détailler un maximum l'impact actuel et potentiel que Bitcoin a et pourrait avoir sur notre planète, afin de mieux le  comprendre et si son expansion peut être dangereuse pour notre écosystème.

Bien que je sois un Bitcoin convaincu je vais essayer un maximum d'être neutre et chaque chiffre utilisé sera accompagné d'une source que vous pourrez vérifier et remettre en cause.

« If you don’t believe it or don’t get it, I don’t have the time to try to convince you, sorry. »
- Satoshi Nakamoto, le créateur de Bitcoin.

Qu'est-ce que Bitcoin ?

Bitcoin est un réseau d'échange de valeur décentralisée qui n'est contrôlée par aucune autorité centrale. Les transactions sont enregistrées de manière sécurisée dans un registre public appelé blockchain. Bitcoin a une offre limitée et peut être considéré comme un actif rare et précieux.

En savoir plus sur Bitcoin

Qu'est ce que le minage Bitcoin ?

Le minage de Bitcoin est le processus par lequel des ordinateurs résolvent des problèmes mathématiques pour valider les transactions et ajouter de nouveaux blocs à la blockchain. Les mineurs sont récompensés à chaque bloc en bitcoins en échange du temps et de l’énergie investis.
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I . Comparer l'incomparable

a. Comparaisons

J'ai deux hypothèses :

La 1ère c'est que lors de la création de ces articles, ces journalistes ont simplement eu comme première idée de comparer la consommation énergétique de Bitcoin à celle de pays sans chercher d'autres comparaisons. Cela voudrait dire qu’ils ont donc comparé un système de paiement à une population vivant sur un territoire, sans trouver aucun problème de raisonnement.

La 2ème hypothèse, c'est que lors de leurs recherches, ces journalistes ont trouvé de nombreuses données sur plusieurs industries et activités différentes, ont vu que juste les ordinateurs en veille aux États-Unis consommaient plus, et ont décidé de s’orienter vers des chiffres qui serviraient mieux leurs articles visant à ternir l’image de Bitcoin.

Peu importe quelle hypothèse est vraie, l’effet est le même sur les lecteurs, alors réparons cela.
De la même manière qu’il est ridicule de comparer Bitcoin à un pays, il est ridicule de le comparer à l’industrie du papier dans l’Union Européenne, mais allons, prêtons nous au jeu.

D’après University of Cambridge, Bitcoin a consommé 170 TWh sur l’année passée.

Ainsi Bitcoin consomme 1.89 fois plus que la Suisse, 1.36 fois plus que la Belgique, mais 1.45 fois moins que le minage d’or, 2.23 fois moins que les datacenters du monde, 3.24 fois moins que l’industrie du papier seulement dans l’Union Européenne, et 36.12 fois moins que les Etats-Unis.

Mais Bitcoin est un système de paiement, ne serait-il pas plus juste de le comparer au système bancaire ?

Le système bancaire consomme environ 4,981 TWh par an, soit 29.3 fois plus que Bitcoin et ses 170 TWh.

À noter que nous parlons seulement de la consommation énergétique servant au système bancaire à fonctionner, c’est-à-dire : la création et la gestion de l’argent liquide, les bureaux, les déplacements des employés, leurs data centers etc. Je précise cela car ces 5000 TWh excluent les investissements des banques dans les énergies fossiles, et autres industries qui polluent énormément, mais nous reviendrons là-dessus plus tard dans le document

À titre indicatif c’est 176 431 TWh consommés dans le monde chaque année. Bitcoin représente donc 0.1 % de la consommation d’énergie mondiale, contre 2.82% pour le système bancaire.

Est-ce réellement avec 0.1 % de l’énergie mondiale qu’on va tuer la planète ?

Une fois que nous avons établi que Bitcoin ne consomme pas toute l'énergie disponible sur Terre, vous pourriez vous demander : "Cependant, les pro-Bitcoin visent à en faire une monnaie mondiale, ce qui entraînerait une adoption beaucoup plus large et par conséquent une consommation d'énergie considérablement plus grande.”

Mais dans quelle mesure cela serait-il vrai ?

b. Projections

Dans le rapport Bitcoin Net Zero de NYDIG vous pourrez retrouver différentes projections de la consommation énergétique de Bitcoin selon son adoption et donc selon sa capitalisation totale.

Focalisons nous sur la projection la plus extrême : un Bitcoin qui vaudrait entre 500 000 et 600 000 USD et une capitalisation totale qui atteindrait les 10 000 milliards d’USD correspondant à un peu moins de la capitalisation totale de l’or qui s’élève aujourd’hui à plus de 12 000 milliards d’USD.

Selon NYDIG Bitcoin pourrait alors consommer jusqu’à 706 TWh par an pour une capitalisation totale de 10 000 milliards d’USD. Soit une multiplication par 6.05 comparé à aujourd’hui et qui représenterait alors 0.4% de la consommation énergétique mondiale (si celle-ci ne venait pas à évoluer).
706 TWh c’est 7 fois moins que les 4981 TWh du système bancaire.

Avec un peu de recherche il est facile de voir que la consommation énergétique de Bitcoin représente une faible partie de la consommation mondiale. Donc, non Bitcoin ne tuera pas notre planète, c’est justement tout le contraire.

De plus, la pollution ne dépend pas seulement de la quantité d'électricité consommée par l'activité mais du volume de déchets qu'elle rejette.

Bitcoin pourrait passer d’ennemi énergétique numéro 1 à moteur de la transition écologique.

II . Quelles énergies Bitcoin utilise ?

Savoir combien d'énergie consomme une activité ne suffit pas à savoir si elle pollue ou non.

En effet, certaines énergies émettent plus de gaz à effet de serre que d'autres. Ainsi une activité consommant 1 million de TWh par an issues d'une énergie qui n'émet aucun gaz à effet de serre ne polluerait pas.

Qu'en est-il de Bitcoin ?

a. Énergies renouvelables

Les mineurs ont pour but de trouver un endroit où l’énergie est peu chère et disponible en abondance, et elle se trouve en grande partie dans des pays en voie de développement.

En effet, ces derniers construisent de grandes centrales électriques à énergie renouvelable pouvant subvenir à leurs besoins présents mais aussi futurs, c’est ainsi que ces pays se retrouvent avec des centrales produisant plus qu’elles n’ont besoin.

Ce surplus d'énergie est un cadeau pour les mineurs qui viennent se placer au pied de ces centrales pour exploiter cette énergie peu chère.

C'est également un avantage pour ces pays qui, grâce à l'activité de minage, peuvent augmenter leurs revenus provenant de leurs nouvelles centrales électriques. Cela leur permet de développer plus rapidement et plus efficacement ces installations, favorisant ainsi l'adoption de sources d'énergie verte dans leur pays.

Les mineurs de Bitcoin utiliserait donc jusqu’à 52.6% d’énergies renouvelables. Ce qui représente donc 89.42 TWh décarbonés sur les 170 TWh totaux.

Les énergies renouvelables ne sont pas toujours en phase avec la demande en électricité de la société. Par exemple, l'énergie solaire atteint son pic de production en milieu de journée, lorsque la demande d'électricité est généralement moins élevée. Cela entraîne souvent des surplus d'énergie qui ne peuvent pas être immédiatement consommés.

Stocker ces surplus produits dans des batteries serait trop cher et surtout trop polluant. Cependant, le minage de Bitcoin peut jouer un rôle important dans la régulation de ces surplus.

Les mineurs de Bitcoin peuvent ainsi absorber ces surplus d'énergie lors des pics des productions, contribuant ainsi à équilibrer l'offre et la demande d'électricité tout au long de la journée. Cette utilisation efficace des surplus d’énergies pourrait représenter une étape cruciale vers un avenir plus durable et économe en énergie.

En savoir plus : Le parc des Virunga, en République Démocratique du Congo, dont les recettes du minage servent à entretenir le parc qui avant cela était peu rentable. Là-bas, en plus d’être décarboné, Bitcoin sauve la réserve nationale.

b. Exploitation des surplus électriques

Pour une centrale électrique le minage peut offrir une autre source de revenu. En effet, il est difficile de produire tout juste autant d’énergie qu’il est nécessaire. Ainsi il y a souvent un excédent d’énergie qui est gaspillé, car non utilisé.

Au Texas par exemple, l’entreprise ERCOT à d'ailleurs réservé 1.7 GW au minage de Bitcoin durant l’hiver 2022. Cela leur permettra de mieux s’adapter aux pics de demandes en électricité.

Le Texas est un des États des Etats-Unis qui produit le plus d’énergie. Se trouvant à un carrefour entre la route du Soleil et celle du Vent, le Texas est l'État qui a, en plus de ses réserves en énergies fossiles, le plus accès aux ressources solaires et éoliennes.
Le minage de Bitcoin joue également un rôle de régulateur pour l'entreprise Tepco, la plus grande compagnie d'électricité du Japon. Ils ont récemment annoncé « Nous avons commencé des expériences pour confirmer le comportement du système et l'impact sur le réseau électrique lorsque l'équipement est utilisé avec une grande quantité de puissance à l'échelle de 1 500 kW, et avons confirmé que l'équipement peut fonctionner normalement. »

Voici l’énergie gaspillée autour du monde : 
En savoir plus :

Les agriculteurs irlandais utilisent l'excédent d'énergie généré par le fumier de vache pour miner des Bitcoins.
Les centrales électriques en Islande exploitent la grande quantité d'énergie excédentaire pour miner des Bitcoins.

c. Le gaz de torche

Le gaz de torche, désigne le processus de brûlage de l’excès de gaz qui est libéré lors de l'extraction du pétrole.
Cet excédent de gaz est brûlé pour différentes raisons.

Premièrement, ce gaz est principalement composé de méthane. Le processus de combustion permet de convertir le méthane (CH4) en dioxyde de carbone (CO2), qui est environ 25 fois moins polluant.

Le gaz accumulé autour du pétrole dans les réservoirs souterrains doit être évacué avant le forage du pétrole pour éviter une augmentation soudaine de la pression pouvant provoquer des explosions. Brûler le gaz permet de réduire cette pression et d'éviter les risques pour les travailleurs et les infrastructures.

Enfin, lorsque de petites quantités de gaz sont produites en excès, ou lorsque la création des infrastructures pour récupérer et transporter ce gaz ne serait pas rentable, les pétroliers préfèrent simplement le brûler plutôt que d'investir dans sa collecte et son utilisation.

En 2022 c’était 138,55 milliards de m3 de gaz torché, ce qui représente 357 millions de tonnes d’équivalent CO2 soit environ 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

À mesure qu’un mètre cube de gaz naturel permet de produire 11kWh, les 138,55 milliards de m3 de gaz torchés l’année dernière auraient pu produire jusqu’à 1524 TWh.

De plus, un rapport de l’IEA montrait que parmi les 935 milliards de m3 de gaz naturel extraits en 2019 environ 6% (en jaune dans le graphique ci-dessous), n’était même pas torché mais simplement relâché dans l’air. C’est donc 55 milliards de m3 qui pourraient générer jusqu’à 605 TWh.

Contrairement à de nombreuses industries nécessitant une infrastructure fixe et des installations lourdes, les ASICS (les ordinateurs de minage de Bitcoin) sont généralement stockées dans des conteneurs pouvant être facilement débranchés puis déplacés par différents moyens de transport.

De plus, les 1524 TWh pouvant être produits grâce au gaz de torche, ainsi que les 605 TWh pouvant être générés grâce au gaz simplement libéré dans l'air, pourraient ensemble alimenter l'ensemble du réseau Bitcoin 18,26 fois.

À l'heure actuelle, bien que la part d'énergie provenant du gaz de torche soit encore faible dans l’énergie consommée par le réseau Bitcoin, environ 1%, il représente une opportunité significative de croissance.

Grâce à ses caractéristiques uniques, Bitcoin pourrait non seulement contribuer à réduire le gaspillage d’énergie, mais également jouer un rôle positif dans la transition vers des sources d'énergies plus durables et la réduction globale des émissions de gaz à effet de serre.

III . Réduisez votre empreinte carbone avec Bitcoin

a. Émissions de nos monnaies

Maintenant que nous avons une meilleure idée de quelle énergie Bitcoin utilise, nous pouvons alors nous interroger sur la pertinence écologique de garder son argent en monnaies fiduciaires.

Les 4981 TWh annuels du système bancaire sont constitués de : 3420 TWh consommés par le transport des employés et de 1561 TWh consommés pour son fonctionnement (data centers, ATMs, bureaux, etc.).

D'après mes recherches il est très compliqué de déterminer avec un minimum de précision la quantité de Co2 émise par les 46 millions d'employés du système bancaire. Je fais donc le choix de ne pas inclure d'estimation qui pourrait fausser notre jugement.(si vous avez une source, ou la capacité de calculer leurs émissions de CO2 vous-même, contactez moi et je mettrai à jour ce document.)

En revanche, nous pouvons faire une estimation des émissions de gaz à effet de serre des 1561 TWh nécessaires à son fonctionnement.

En effet, d’après l’International Energy Agency, 1 kWh émet en moyenne dans le monde 475g de CO2 par an, avec un total des émissions mondiales de CO2 à 36.3 Gt en 2021.

Ce qui signifie que le système bancaire émet 0.74 Gt de Co2 par an, ou 2 % des émissions mondiales (cela sans compter le transport de ses employés).

En sachant que seul 47.4 % de l’énergie de Bitcoin, soit 80 TWh, est issue des énergies fossiles, on peut estimer ses émissions de CO2 à 0.038 Gt par an, ou 0.1 % des émissions mondiales.

Alors, sans prendre en compte le déplacement des employés ni du système bancaire ni des fermes de minage, Bitcoin émet 19,47 fois moins de Co2 que le système bancaire.

Ce n'est pas tout !

Quand vous déposez votre argent à la banque, il n'est pas gardé au chaud attendant que vous le dépensiez. Il est utilisé et réinvesti dans de nombreux actifs différents, dont des entreprises qui polluent énormément.

Ainsi en 2018, les activités de la BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Société Générale et la BPCE ont émis plus de 2 milliards de tonnes d'équivalent CO2, soit 4.5 fois les émissions de la France. Ainsi 4000€ dans une de ces banques émettaient 2 tCO2 par an.

A titre indicatif, 2 tonnes de CO2 par an et par habitant c’est la limite fixée par les accords de Paris en 2015.

Aujourd’hui, la capitalisation boursière de Bitcoin est de 1 250 milliards d’euros, ce qui veut dire que 4000€ en Bitcoin émettent 0.121 t CO2 par an, soit 16,53 fois moins que dans une des quatre plus grandes banques françaises.

Dans un cas où Bitcoin atteindrait une capitalisation totale de 10 000 milliards d’euros, en consommant 706 TWh par an et garderait la même part d’énergie renouvelable dans son fonctionnement, Bitcoin émettrait alors 0.159Gt de CO2 par an soit 6 fois plus qu’aujourd’hui et représenterait 0.44% des émissions mondiales si celles-ci n'augmentent pas.

Dans cette projection 4000€ en Bitcoin n’émettrait alors plus que 0.0636 tCO2 par an, soit 3.3 fois moins qu'aujourd'hui.

Il est désormais établi que 1€ investi en Bitcoin peut avoir des retombées positives sur l'environnement. En effet, 1€ vendu en Bitcoin vous permet d'économiser 30.4g de CO2 par an. 30,4g de Co2 c'est en moyenne 0.14 km en voiture.

Enfin, ce qui est important de comprendre, avec ce dernier chiffre, c’est que nous sommes bien à l’opposé de ce que ces articles de presse veulent nous faire croire.

Détenir une partie de votre capital en Bitcoin vous protègera de la censure, vous permettra d’être le réel possesseur de votre argent, de pouvoir transférer de la valeur à l’autre bout du monde à moindres frais et en quelques minutes (voir secondes), tout en soutenant le développement des énergies renouvelables.

b. Le One Piece

Une partie de l’énergie consommée par un ordinateur de minage de Bitcoin est utilisée pour sécuriser la blockchain. Mais la majeure partie de cette énergie est simplement transformée en une autre énergie : la chaleur.

L'énergie que nous utilisons pour chauffer nos bâtiments représente l'une des principales sources d'émissions de gaz à effet de serre et joue un rôle central dans les initiatives de décarbonisation.

D’autre part, la gestion de la ventilation est l'un des principaux défis pour les concepteurs d'ordinateurs, car une surchauffe de l'appareil pourrait entraîner sa détérioration.

L'humanité a besoin d'un accès à l'eau chaude et à des environnements habitables même en hiver, tandis que les mineurs de Bitcoin doivent évacuer la chaleur produite par leurs ordinateurs pour garantir leur bon fonctionnement.

Pourquoi ne pas envisager une synergie entre ces deux besoins ?

L'ordinateur de minage le plus utilisé aujourd'hui est l'Antminer S19, suivis de l'ancienne version l'Antminer S9.
Photo
Nom
Puissance de chauffage
Profits par heure
Antminer S9
1000 W
0.03$
Antminer S19
3000 W
0.97$
En bref, remplacer un radiateur par un mineur de Bitcoin en tant que chauffage permettrait de chauffer sa maison tout en générant des revenus passifs, tout en réduisant la facture d’électricité ou de gaz.

Si, à l’avenir, des bâtiments, maisons, bureaux étaient chauffés grâce au minage de Bitcoin permettrait de doubler l’utilité de l’énergie consommée. Ainsi, l'empreinte carbone de l’énergie utilisée, peu importe sa provenance serait divisée par deux, utilisée pour sécuriser le réseau Bitcoin et chauffer les bâtiments en même temps.

Dans un scénario hypothétique où le minage de Bitcoin serait exclusivement utilisé en tant que créateur de chaleur, son empreinte carbone serait nulle, car l'ensemble du réseau serait alors soutenu par une énergie qui serait seulement utilisée pour la création de chaleur.

Allongement de la durée de vie des ASICS, le prix payé pour le chauffage pourrait être dépensé. Si la rentabilité de nos ASICS tombent à -50€ par an, il est toujours rentable de l’utiliser si nos systèmes de chauffage traditionnels nous coûtent 50€ ou plus en temps normal.

Voici quelques éxemples de réalisations :

-DCX Immersion Mining, qui chauffe des logements grâce au minage.

-Micheal Schmid alias Schnitzel, qui chauffe une maison entière (chauffage, eau et jacuzzi) grâce au minage

Ces exemples montre qu’il est possible d’exploiter cette chaleur et qu’il en faut peu pour que cette pratique se démocratise.

Dans un monde où le minage de Bitcoin serait globalement adopté, on peut imaginer que de nombreuses maisons, résidences, immeubles et bureaux seraient équipés de mineurs Bitcoin chauffant entièrement ou partiellement ces logements.
Cela permettrait à la blockchain Bitcoin d’être encore plus décentralisée, mais aussi à ces logements d’être chauffés gratuitement ou moins cher grâce aux recettes du minage.

IV. Impression monétaire = pollution

Dans notre société, les gouvernements poursuivent inlassablement la croissance économique, considérant cela comme un impératif, alors que cette quête est intrinsèquement limitée par les ressources finies de notre planète.

Le système financier mondial repose depuis 1971, date de la fin des accords de Bretton Woods, sur des monnaies dites "fiduciaires". Ces monnaies sont émises et gérées par les États, en particulier par les banques centrales telles que la FED ou la BCE, elles ont pour objectif de maintenir une inflation annuelle à 2 %.

Selon ces banques centrales, une inflation de 2 % par an est considérée comme un taux adéquat pour créer de la valeur sans risquer une hyperinflation, situation où la dévaluation monétaire serait incontrôlable et la monnaie deviendrait inutilisable.

Ces monnaies sont les meilleurs outils permettant aux gouvernements de booster leur économie et de continuer à créer de la valeur.

Cependant, le problème majeur avec une monnaie qui perd 2 % de sa valeur chaque année est que les individus qui l'utilisent sont incités à la dépenser rapidement, de peur de voir leur pouvoir d'achat fondre au fil du temps. Les monnaies fiduciaires sont les seuls actifs financiers qui garantissent une perte de valeur annuelle.

Avant 1971, nous avions des monnaies adossées à l'or, dont la quantité en circulation était déterminée non pas par la volonté d'une banque centrale, mais uniquement par les réserves d'or qu'elle détenait. Cela donnait lieu à des périodes d'inflation et de déflation, de croissance et de décroissance reflétant une économie plus saine.

Cependant, 1971 marquait le début d’une croissance exponentielle de la masse monétaire et d’une période de consommation effrénée, entraînant une forte pollution.

Ainsi, sous prétexte que la consommation stimule la croissance, nous nous retrouvons dans une course contre l'inflation, où la surconsommation est encouragée par le système monétaire lui-même. Cette tendance va jusqu'à nous pousser à acheter des biens dont nous n'avons véritablement pas besoin, entraînant ainsi une pollution dispensable.

Nos monnaies infinies sont incompatibles avec un monde doté de ressources finies, car une monnaie infinie confère le pouvoir de créer de la valeur à volonté, ce qui finira par atteindre les limites de la planète.

En revanche, au-delà de l'aspect technique du minage de Bitcoin, le fonctionnement même du jeton Bitcoin offre la possibilité de réduire la pollution à l'échelle mondiale.

Une monnaie déflationniste, inciterait les individus à la préserver à long terme, car dépenser aujourd'hui équivaudrait à perdre du pouvoir d'achat demain. Ce penchant à l'épargne contribuerait également à renforcer l'économie en période de crise. Au lieu de compter sur les banques centrales pour créer de la liquidité, la population dépenserait son épargne, soutenant ainsi les entreprises pendant les périodes difficiles.

Mettre en place une base monétaire déflationniste contribuerait à inciter l'humanité à mettre de côté ses incessantes ambitions d'enrichissement, dépourvues de véritable objectif. Les gouvernements seraient moins obsédés par la recherche d'une croissance à tout prix, installant de la sobriété dans nos sociétés et réduisant ainsi notre impact sur l'environnement.

Conclusion

En conclusion, il est essentiel de considérer une perspective nuancée lorsque l'on évalue l'impact environnemental de Bitcoin. Loin des titres sensationnels de certains articles de presse.

Tout d'abord, les comparaisons avec d'autres secteurs et industries révèlent que Bitcoin consomme nettement moins d'énergie que le système bancaire traditionnel. Même en envisageant une adoption massive de Bitcoin, son empreinte énergétique resterait limitée par rapport à d'autres acteurs économiques.

De plus, Bitcoin peut être considéré comme un catalyseur de la transition vers des énergies renouvelables. Et ce en utilisant des sources d'énergie excédentaire, les mineurs de Bitcoin contribuent à réduire le gaspillage énergétique, tout en favorisant l'adoption de sources d'énergie plus propres.

En prolongeant la durée de vie des ordinateurs de minage, l'exploitation de la chaleur générée par le minage offre également des opportunités pour chauffer des logements et des entreprises, contribuant ainsi à une utilisation plus efficiente de l'énergie tout en réduisant les coûts énergétiques.

Enfin, l'aspect déflationniste de Bitcoin peut encourager une attitude plus responsable vis-à-vis de la consommation et de l'épargne. Contrairement aux monnaies fiduciaires, qui encouragent la dépense rapide, Bitcoin incite à l'épargne à long terme, ce qui pourrait réduire la surconsommation et ses effets néfastes sur l'environnement.

Il est temps d’arrêter de combattre le minage de Bitcoin, de demander à changer son code, et de reconnaître que le minage de Bitcoin peut devenir un acteur positif dans l'industrie de l'énergie, offrant des avantages environnementaux et économiques significatifs.

Bitcoin ne doit pas être diabolisé comme le principal responsable de la crise environnementale. Au contraire, il offre des opportunités uniques de réduire la pollution, de promouvoir les énergies renouvelables et de repenser notre relation à la consommation. Plutôt que de le condamner, nous devrions envisager comment Bitcoin pourrait contribuer positivement à la transition vers un avenir plus durable.

Pour résumer, Bitcoin a le potentiel de devenir bien plus qu'une simple monnaie numérique. Il pourrait évoluer pour devenir la batterie permettant de stocker et de valoriser l'énergie gaspillée sans lui.

Après avoir révolutionné nos moyens d’échanger de la valeur, Bitcoin pourrait bien révolutionner notre consommation d’énergie.

Pour aller plus loin : Bitcoin : une solution contre-intuitive au changement climatique

Calculs

CO2 Emissions from the Banking System
1 kWh = 475g CO2 or 1 TWh = 475,000 tCO2
475,000 tCO2 x 1,561 TWh = 741,475,000 tCO2 or 0.74 Gt of CO2

CO2 Emissions from Bitcoin
1 kWh = 475g CO2 or 1 TWh = 475,000 tCO2
475,000 tCO2 x 80 TWh = 38,000,000 tCO2 or 0.038 Gt of CO2

CO2 Emissions per 4000€ in Bitcoin (per 1€ in Bitcoin)
0.038 Gt of CO2 / 1,250,000,000,000€ = 0.0000304 tCO2 per 1€ in BTC
(or 30.4g CO2 per 1€ in BTC) 30.4 * 4000 = 0.121 tCO2