Maintenant que nous avons une meilleure idée de quelle énergie Bitcoin utilise, nous pouvons alors nous interroger sur la pertinence écologique de garder son argent en monnaies fiduciaires.
Les 4981 TWh annuels du système bancaire sont constitués de :
3420 TWh consommés par le transport des employés et de
1561 TWh consommés pour son fonctionnement (data centers, ATMs, bureaux, etc.).
D'après mes recherches il est très compliqué de déterminer avec un minimum de précision la quantité de Co2 émise par les 46 millions d'employés du système bancaire. Je fais donc le choix de ne pas inclure d'estimation qui pourrait fausser notre jugement.(si vous avez une source, ou la capacité de calculer leurs émissions de CO2 vous-même, contactez moi et je mettrai à jour ce document.)
En revanche, nous pouvons faire une estimation des émissions de gaz à effet de serre des 1561 TWh nécessaires à son fonctionnement.
En effet, d’après l’
International Energy Agency,
1 kWh émet en moyenne dans le monde
475g de CO2 par an, avec un total des émissions mondiales de CO
2 à
36.3 Gt en 2021.
Ce qui signifie que
le système bancaire émet 0.74 Gt de Co2 par an, ou 2 % des émissions mondiales (cela sans compter le transport de ses employés).
En sachant que seul 47.4 % de l’énergie de Bitcoin, soit 80 TWh, est issue des énergies fossiles, on peut estimer
ses émissions de CO2 à 0.038 Gt par an, ou 0.1 % des émissions mondiales.
Alors, sans prendre en compte le déplacement des employés ni du système bancaire ni des fermes de minage,
Bitcoin émet 19,47 fois moins de Co2 que le système bancaire.
Ce n'est pas tout !
Quand vous déposez votre argent à la banque, il n'est pas gardé au chaud attendant que vous le dépensiez. Il est utilisé et réinvesti dans de nombreux actifs différents, dont des entreprises qui polluent énormément.
Ainsi en 2018, les activités de la BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Société Générale et la BPCE ont émis plus de
2 milliards de tonnes d'équivalent CO2, soit 4.5 fois les émissions de la France.
Ainsi 4000€ dans une de ces banques émettaient 2 tCO2 par an.
A titre indicatif, 2 tonnes de CO2 par an et par habitant c’est la limite fixée par les accords de Paris en 2015.
Aujourd’hui, la capitalisation boursière de Bitcoin est de 1 250 milliards d’euros, ce qui veut dire que
4000€ en Bitcoin émettent 0.121 t CO2 par an, soit 16,53 fois moins que dans une des quatre plus grandes banques françaises.
Dans un cas où Bitcoin atteindrait une capitalisation totale de 10 000 milliards d’euros, en consommant 706 TWh par an et garderait la même part d’énergie renouvelable dans son fonctionnement,
Bitcoin émettrait alors 0.159Gt de CO2 par an soit 6 fois plus qu’aujourd’hui et représenterait 0.44% des émissions mondiales si celles-ci n'augmentent pas.
Dans cette projection
4000€ en Bitcoin n’émettrait alors plus que 0.0636 tCO2 par an, soit 3.3 fois moins qu'aujourd'hui.
Il est désormais établi que 1€ investi en Bitcoin peut avoir des retombées positives sur l'environnement. En effet,
1€ vendu en Bitcoin vous permet d'économiser 30.4g de CO2 par an. 30,4g de Co
2 c'est en moyenne
0.14 km en voiture.
Enfin, ce qui est important de comprendre, avec ce dernier chiffre, c’est que
nous sommes bien à l’opposé de ce que ces articles de presse veulent nous faire croire.
Détenir une partie de votre capital en Bitcoin vous protègera de la censure, vous permettra d’être le réel possesseur de votre argent, de pouvoir transférer de la valeur à l’autre bout du monde à moindres frais et en quelques minutes (voir secondes), tout en soutenant le développement des énergies renouvelables.
Une partie de l’énergie consommée par un ordinateur de minage de Bitcoin est utilisée pour sécuriser la blockchain. Mais la majeure partie de cette énergie est simplement transformée en une autre énergie : la chaleur.
L'énergie que nous utilisons pour chauffer nos bâtiments représente l'une des principales sources d'émissions de gaz à effet de serre et joue un rôle central dans les initiatives de décarbonisation.
D’autre part, la gestion de la ventilation est l'un des principaux défis pour les concepteurs d'ordinateurs, car une surchauffe de l'appareil pourrait entraîner sa détérioration.
L'humanité a besoin d'un accès à l'eau chaude et à des environnements habitables même en hiver, tandis que les mineurs de Bitcoin doivent évacuer la chaleur produite par leurs ordinateurs pour garantir leur bon fonctionnement.
Pourquoi ne pas envisager une synergie entre ces deux besoins ?
L'ordinateur de minage le plus utilisé aujourd'hui est l'Antminer S19, suivis de l'ancienne version l'Antminer S9.
En bref, remplacer un radiateur par un mineur de Bitcoin en tant que chauffage permettrait de chauffer sa maison tout en générant des revenus passifs, tout en réduisant la facture d’électricité ou de gaz.
Si, à l’avenir, des bâtiments, maisons, bureaux étaient chauffés grâce au minage de Bitcoin permettrait de doubler l’utilité de l’énergie consommée. Ainsi, l'empreinte carbone de l’énergie utilisée, peu importe sa provenance serait divisée par deux, utilisée pour sécuriser le réseau Bitcoin et chauffer les bâtiments en même temps.
Dans un scénario hypothétique où le minage de Bitcoin serait exclusivement utilisé en tant que créateur de chaleur,
son empreinte carbone serait nulle, car l'ensemble du réseau serait alors soutenu par une énergie qui serait seulement utilisée pour la création de chaleur.
Allongement de la durée de vie des ASICS, le prix payé pour le chauffage pourrait être dépensé. Si la rentabilité de nos ASICS tombent à -50€ par an, il est toujours rentable de l’utiliser si nos systèmes de chauffage traditionnels nous coûtent 50€ ou plus en temps normal.
Voici quelques éxemples de réalisations :
-
DCX Immersion Mining, qui chauffe des logements grâce au minage.
-Micheal Schmid alias
Schnitzel, qui chauffe une maison entière (chauffage, eau et jacuzzi) grâce au minage
Ces exemples montre qu’il est possible d’exploiter cette chaleur et qu’il en faut peu pour que cette pratique se démocratise.
Dans un monde où le minage de Bitcoin serait globalement adopté, on peut imaginer que de nombreuses maisons, résidences, immeubles et bureaux seraient équipés de mineurs Bitcoin chauffant entièrement ou partiellement ces logements.
Cela permettrait à la blockchain Bitcoin d’être encore plus décentralisée, mais aussi à ces logements d’être chauffés gratuitement ou moins cher grâce aux recettes du minage.